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Paul Pankert : Remote 2.0

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Paul Pankert, composition

Hiroshi Wakamatsu, chorégraphie Luna Ananda Martinez, danse

Achim Bill, percussion Anne Davids, flûtes Vedran Mutić, guitare basse Centre Henri Pousseur, dispositif électronique


Remote 2.0 est un spectacle de danse et de musique pour flûte, batterie, guitare basse et danse. Dans cette performance, les mouvements du danseur sont analysés par des capteurs et influencent ainsi en temps réel des filtres sonores électroniques qui transposent, déforment, désintègrent, amplifient… D’autres effets sonores sont contrôlés par des générateurs aléatoires. Ainsi, l’expression musicale n’est plus exclusivement entre les mains des trois musiciens, mais est largement déterminée par des éléments étrangers. L’inspiration pour cette pièce est venue du roman dystopique ‘The Power’ de Naomi Alderman, qui traite du pouvoir, de la manipulation, du contrôle étranger et de l’abus de pouvoir. Dans l’introduction, une mélodie fugace jouée par la flûte est répétée plusieurs fois et manipulée électroniquement de manière de plus en plus insistante. Les sons menaçants de la guitare basse augmentent jusqu’à une première démonstration de puissance. La phrase expressive de la flûte qui suit a également du mal à s’imposer face aux éléments sonores récurrents de la basse et des percussions. La section principale centrale est une passacaille, une forme de variation à trois quarts de temps courante surtout dans la musique baroque, qui traite de l’abus de pouvoir décrit dans le roman, d’abord subtil, puis de plus en plus évident, qui conduit finalement à la destruction complète et à la chute de la structure sociale. Il est suivi du choral de Bach Aus tiefer Not schrei ich zu dir, réduit à trois voix. Des verres remplis d’eau, actionnés par un archet de violon, donnent ici un son fragile à la voix principale. Le roman se termine dans une société détruite, sans espoir, représentée musicalement par une ligne de basse récurrente de cinq mesures dont la monotonie est allégée par quelques éléments de percussion. À cela s’ajoute une mélodie descendante désabusée à la flûte basse, qui se perd finalement dans le néant. La notation variée de cette composition exige un jeu extrêmement précis et engagé de la part des trois musiciens Anne Davids, Achim Bill et Vedran Mutić d’une part, mais d’autre part, elle laisse également place à la créativité et à l’initiative. Plus d’informations

   

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